Je me souviens quand je suis arrivée à ma résidence étudiante en Pologne et que les soeurs qui étaient des Ursulines Polonaises m’ont demandé si j’avais déjà entendu parler de Marie de l’Incarnation. Et, j’étais capable de dire «oui» grâce à un voyage que j’ai pris quelques années plus tôt à la ville du Québec où j’ai appris son histoire pour la première fois dont je me rappelle.
Marie de l’Incarnation était la fondatrice de l’ordre des ursulines au Canada lors du 17e siècle. Mes amies et moi avions visité la Monastère des Ursulines de Québec. Voici une photo:
Née Marie Guyart, elle était mariée quand elle avait 17 ans selon les souhaits de ses parents. Mais, deux ans après, son mari est décédé pendant que leur fils avait six mois. Je ne sais pas qui a adopté le fils, mais elle fut éventuellement capable d’entrer au cloître des ursulines comme elle le voulait depuis son enfance. Elle a lu les Relations des Jésuites dans le nouveau monde et a entendu l’appel de Dieu d’aller au Canada
Selon l’Encyclopedie Canadienne, “Elle se consacre avec zèle à l’éducation des filles françaises et autochtones en plus d’écrire de nombreux traités théologiques et spirituels, un catéchisme en iroquois et des dictionnaires algonquiens et iroquois.” Ce n’est pas l’idée la plus courante que nous avons de l’Eglise dans le 17e siècle dans le nouveau monde. C’est intéressant de lire au sujet des religieuses qui ont fait de grands efforts pour apprendre les langues des autochtones quand elles sont arrivées, et pour enseigner dans leurs langues.
C’est quelque chose qui m’impressionne beaucoup – qu’il y ait un effort dans l’esprit de l’église, qu’elle soit ouverte et s’adapte n’importe où que nous sommes dans le monde. Nous savons reconnaître ce qui est universel et ce qui est particulier, et comment apprécier les deux.
Il y a un extrait des Relations de Marie de l’Incarnation que j’ai lu autour du même temps auquel j’ai participé dans la procession du Corpus Christi en Pologne.
Voici l’extrait et voici quelques images qui l’accompagnent dans mes souvenirs:
Plus j’avançais en connaissance, plus j’avais de touches et d’amour pour ces saintes cérémonies de l’Église. Lorsque je voyais aux processions la croix et la bannière que les chrétiens suivaient, mon esprit et mon cœur tressaillaient de joie. J’avais vu un capitaine qui logeait en nos quartiers, que ses soldats suivaient avec leur drapeau. Voyant donc le crucifix attaché à la croix et la bannière avec ses figures, je disais en moi-même : « Ah ! c’est celui-là qui est mon capitaine. Voilà aussi sa bannière. Je la veux suivre comme les soldats suivent la leur. » Et ainsi, je suivais la procession avec un grand sentiment de ferveur. J’avais mes yeux fichés sur le crucifix et allais disant en mon cœur : « Ah ! C’est là mon capitaine. Je le veux suivre ! »